La grossesse est un moment particulier dans la vie d’une femme, une période de neufs mois qui change la vie.
Ce n’est pas une maladie, mais elle peut demander une surveillance particulière et donc un suivi.
Tout le monde n’est pas égal au niveau de sa santé, et les femmes qui ont une maladie au long cours ou des antécédents de maladies au cours de leurs précédentes grossesses doivent faire le point avec un professionnel de santé avant d’envisager une grossesse. C’est ce qu’on appelle une consultation pré-conceptionnelle.
Dès que la grossesse est mise en évidence, si vous souhaitez la poursuivre, consulter votre sage-femme ou votre médecin (généraliste ou gynécologue) pour la déclarer.
La déclaration de grossesse permet de faire valoir vos droits au niveau de la Sécurité Sociale et de la Caisse des Affaires Familiales. Votre praticien fera le point sur le suivi à mettre en place, et verra s’il y a des particularités à prendre en compte. Il y a également des examens qui sont obligatoires.
Dans le même temps, réfléchissez à vos souhaits pour la future naissance : les inscriptions en maternité doivent se faire assez tôt. Même s’il reste majoritaire, les accouchements à l’hôpital ou en clinique ne sont pas toujours une obligation. En absence de maladie pendant la grossesse, il est possible, avec certaines sages-femmes d’accoucher en maison de naissance ou même à la maison. N’hésitez pas à consulter votre sage-femme si cela vous intéresse.
Votre sage-femme ou votre médecin vous verra tous les mois pour discuter avec vous de votre grossesse et de son déroulement, et fera le point au niveau médical pour vérifier qu’une maladie ne survient pas. Sages-femmes et médecins peuvent prescrire tous les examens nécessaires à ce suivi.
Vos droits
Si vous êtes salariée, vous n’avez aucune obligation de l’annoncer à votre employeur, mais vous devez lui dire que vous prenez un congé pour qu’il puisse vous remplacer le temps de votre absence. La loi vous protège, car il n’est pas possible de licencier une femme enceinte sauf en cas de faute grave ou pour raison économique. Vous pouvez demander à la personne qui vous suit un certificat de grossesse pour faire valoir vos droits.
Vous pouvez demander un aménagement de votre poste de travail. Votre employeur peut aussi modifier votre poste avec l’accord de la médecine du travail.
Vous avez droit à une absence rémunérée assimilée à du temps de travail effectif (c’est à dire comptant dans le calcul des congés payé et de l’ancienneté) pour vos consultations médicales obligatoires (les consultations remboursées par la sécurités sociale).
Si vous êtes en demande d’emploi, vous n’êtes pas obligée d’annoncer votre grossesse au cours d’un entretien. L’employeur n’a pas le droit de vous poser la question.
Le congé maternité
Le congé maternité est calculé en fonction du nombre d’enfant à charge et d’enfant à naître.
| Situation familiale | Durée du congé prénatal | Durée du congé postnatal | Durée totale du congé maternité |
|---|---|---|---|
| Vous attendez un enfant et vous (ou votre ménage) avez moins de deux enfants à charge ou nés viables |
6 semaines | 10 semaines | 16 semaines |
| Vous attendez un enfant et vous avez déjà au moins deux enfants à votre charge effective et permanente (ou à celle de votre ménage) ou vous avez déjà mis au monde au moins deux enfants nés viables |
8 semaines | 18 semaines | 26 semaines |
| Vous attendez des jumeaux | 12 semaines | 22 semaines | 34 semaines |
| Vous attendez des triplés ou plus | 24 semaines | 22 semaines | 46 |
Le congé maternité peut être reporté sur demande écrite à la caisse d’assurance maladie si vous avez un certificat de votre praticien.
Le congé paternité
Actuellement en France, le conjoint (mari, femme, concubinE, partenaire de PACS, etc) d’une femme qui vient d’accoucher peut demander un congé de 11 jours dans les quatre mois qui suivent la naissance.
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Version du 13 mars 2016
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Sources :