Contraception

La contraception est un ensemble de techniques réversibles que peut utiliser un couple pour ne pas avoir de grossesse lors d’un rapport sexuel. Son existence est vieille comme l’espèce humaine et on en trouve des traces à toutes les époques et sur tous les continents.

On dit qu’elle est réversible parce qu’elle permet de pouvoir être enceinte quand on arrête de l’utiliser.

La contraception existe sous de nombreuses formes parce qu’une forme ne conviendra pas forcement à tout le monde. On peut les séparer en deux grandes catégories : les contraception hormonales et les contraceptions physiques et chimiques. Chacune de ces catégories peuvent se décliner sous plusieurs formes, que je vais expliquer rapidement.

Le choix d’une contraception pour un couple doit être le fruit d’une discussion avec votre sage-femme ou votre médecin

La contraception hormonale

La possibilité d’être enceinte dépend de la rencontre entre un ovule et un spermatozoïde. L’ovulation (l’expulsion de l’ovule par l’ovaire) se fait 14 jours avant le premier jour des règles, et est soumise à l’action de deux hormones : la progestérone et l’œstrogène. Ces deux hormones agissent sur plusieurs parties du corps, comme les ovaires, l’utérus ou le cerveau. 

La contraception hormonale repose sur le fait d’introduire de la progestérone artificielle pour faire croire à l’ovaire qu’il y a déjà eu une ovulation. On évite ainsi une ovulation et une grossesse. On ajoute parfois de l’œstrogène artificiel pour réduire les effets secondaires de cette contraception.

La plus connue est la pilule : il s’agite de prendre un comprimé tous les jours à la même heure. On la trouve avec ou sans œstrogène, à prendre en continue ou avec des pauses. Certaines peuvent amener une disparition des règles, mais dans la majorité des cas, elle les régularise.

Le saviez-vous : En réalité, sous pilule, il n’y a pas de règle, mais ce qu’on appelle en jargon une métrorragie de privation. Les métrorragies sont des saignements qui proviennent de l’utérus. Privation signifie qu’il y a un manque de progestérone, ce qui déclenche le saignement.

Mais on trouve également cette contraception sous forme de :

  • patch (un patch par semaine avec une pause toute les trois semaines)
  • d’anneaux (un anneaux dans le vagin pendant trois semaines avec une pause d’une semaine entre deux anneaux)
  • de système intra-utérin hormonal (qui reste en place pendant 3 ans, retirable quand on le souhaite)
  • d’implant sous la peau (valable 3 ans également)
  • d’injection (à libération prolongée, pour 3 mois)

La contraception hormonale est efficace si elle est bien utilisée (pilule bien prise, implant en place, etc).

Il faut cependant noter que la contraception hormonale est un médicament avec des effets secondaires et qu’elle doit faire l’objet d’une surveillance médicale. Comme tout médicament, il y a des gens chez qui elle présente des risques important. En cas de doute parlez-en à votre médecin ou à votre sage-femme.

La contraception non hormonale

La contraception non hormonale est soit physique, soit chimique. Elle peux avoir des contre-indications selon la forme utilisée ou le principe, et certaines sont en vente libre. Parmi elle on trouve certaines des contraceptions les plus utilisées au monde.

Le préservatif masculin ou féminin : il s’agit d’un dispositif en latex ou en polyurétane (une sorte de plastique, parce que certaines personnes sont allergiques au latex) qui empêche la rencontre du sperme et de l’ovule. Il est à usage unique.

Le préservatif masculin ou féminin est actuellement la seule façon de se protéger des Infections Sexuellement Transmissibles.

Il est souvent utilisé avec d’autres moyens de contraceptions en supplément pour en augmenter l’efficacité.

Le dispositif intra-utérin au cuivre : l’un des plus vieux moyen de contraception et l’un des plus fiables. On l’appelle également familièrement le stérilet, mais il n’a rien à voir avec la stérilisation (à voir plus bas). Il est de nos jours composé de plastique avec des anneaux en cuivre ou un argent. Ces métaux sont toxiques pour les spermatozoïdes et empêche la rencontre avec un ovule.

Les spermicides : sont des médicaments qui se mettent au fond du vagin avant un rapport, souvent en plus d’un préservatif ou d’une méthode barrière. Ils sont en vente libre en pharmacie et se présente sous forme de crème ou d’éponge. Cependant, étant peu répandus, ils disparaissent peu à peu du marché et certains laboratoires arrête de les produire.

Les méthodes barrières : qui sont le diaphragme et la cape cervicale. Ils se placent tous les deux au fond du vagin avant un rapport sexuel, souvent accompagnés de spermicides, et se retire huit heures après un rapport. Tous les deux sont en silicone, sont lavables et réutilisables.

La contraception d’urgence

Nous sommes des être humains, et nous sommes faillible. Il suffit d’oublier une pilule, de mal mettre un préservatif ou de retirer son diaphragme trop tôt, et la contraception n’est plus. Les spermatozoïdes peuvent attendre l’arrivée d’un ovule et survivre pendant presque 5 jours ! Il y a donc un risque de grossesse.

Il existe deux pilules hormonales qui sont en vente libre en pharmacie (les fameuses “pilules du lendemain”. Elles sont à prendre le plus rapidement possible après le rapport à risque de grossesse. N’hésitez pas demander conseil à votre praticien.

On peut également procéder à la pose en urgence d’un DIU au cuivre pour empêcher le passage des spermatozoïdes.

S’il advient tout de même une grossesse et que vous ne désirez pas être enceinte, vous pouvez avorter. Parlez-en à votre médecin ou à votre sage-femme. Et sinon vous pouvez trouver des ressources :

Sources :

Version du 9 mars 2016